Il y a eu un événement de recherche-création, des gens qui se sont retrouvés pendant une dizaine de jours à faire n’importe quoi, même manifester, des caresses et martèlements pour faire chanter un frigo, des discussions parfois virulentes, plusieurs dossiers remplis jusqu’à bénéficier de l’imprimatur, des calques, des demi-teintes et des variations de fontes, une étape alpestre du tour de France et des récits fantasmés, l’envie de faire du bruit, d’en mettre plein la vue, pour parler de quelque chose qui ne rime à rien, puisqu’il n’y a plus de repères, de références, de modèles, de systèmes de classements, de catégo- ries de penser et pourtant, on ne sait jamais, il paraît que ça vaut le coup, puisque beaucoup le disent, l’art est important, c’est même « ce qui rend la vie plus intéressante que l’art », comme le disait Robert Filliou.
Célio Paillard fait des tas de trucs en rapport à l’art – bien qu’il ait du mal à dire ce que c’est. Il enseigne, cherche et produit, associe les sons et ameute les mots. Il met en œuvre des systèmes complexes et ausculte les bruits de fond de nos vies. Et c’est le champion de son village au ping-pong.