Depuis le milieu du XIXe siècle, les « arts qui ne sont plus beaux » ont conquis une place toujours plus grande dans l’art et dans l’esthétique. Mais la réflexion sur le laid est restée souvent superficielle, la condamnation esthétique du laid se doublant souvent d’un jugement de valeur moral. Cet ouvrage entend montrer en quoi la laideur artistique constitue un fondement essentiel du dialogue des arts franco-allemand, une catégorie esthétique autonome et un facteur déterminant du passage d’une esthétique de l’impression à une esthétique de l’expression, de la résistance et de la provocation.